Timisoara, entre gris et vert a été réalisé en Roumanie lors d’une résidence mise en place par Diaphane – Pôle photographique en Picardie dans le cadre de Destinations Europe.
2009
Timisoara, entre vert et gris
En 2009, j’avais choisi Timisoara la Roumaine pour sombre emblème de la manipulation de l’image à des fins politiques lors de la révolution de 1989. Mais, en rencontrant physiquement la ville, j’ai très vite abandonné mon projet initial d’enquêter sur les traces et lieux historiques.
Timisoara est devenu, au contraire, l’expérience colorée d’une ville aux extrêmes, entre décrépitude et renaissance, entre bruit de voitures, murs lépreux, usines hors de toutes normes environnementales et végétation sublime infiltrée jusqu’au cœur des cités grises en béton lépreux. Comme un pied de nez vital qui saute aux yeux et qui contredit la pauvreté apparente. Dans cette ville compactée, stratifiée, emboitée, où tout se défait en même temps, la couleur est reine, mais la blancheur réservée aux troncs des arbres.